Au beau milieu du désert, Amine enterre son butin dans une tombe bricolée à la va-vite.

Voici donc le malfrat Amine de retour au pied de la colline pour voir sa cache cachée par un monument. Le coin désertique est maintenant occupé par un village qui attend les touristes et les pèlerins. Habité par des personnages qu'on croirait sorti d'un cartoon signé Tex Avery - coiffeur faisant office de dentiste, un couple médecin-infirmier des plus improbables, sans oublier le gardien du mausolée et son chien aux dents d'or. Burlesques souvent, ces personnages sont emprunts d'une profonde humanité. Même Amine laisse entrevoir des sentiments. On ne s'étonne pas, alors, de l'apparition, de deux personnages tragiques - Brahim et son fils. Le père persiste à cultiver une terre aride sous un soleil de plomb, persuadé que la pluie reviendra, mais le seul tonnerre qu'on entende vient de la dynamite utilisée pour ouvrir une route. Le fils aimerait bien qu'il abandonne cette terre ingrate.